Les étapes pour mettre en place un système automatisé
Créer un dispositif d’automatisation d’un check SIRENE quotidien implique quelques étapes clés. Bien que le niveau de complexité puisse varier selon la taille et le secteur de votre entreprise, voici un fil conducteur général :
1. Définir vos besoins
Avant de choisir un outil ou de développer une solution en interne, identifiez clairement quelles informations vous souhaitez extraire du registre SIRENE. Est-ce simplement la confirmation d’existence légale ? Souhaitez-vous récupérer les statuts, la forme juridique, les dirigeants, l’adresse, le capital social ? La quantité de données à suivre dépend du niveau de détail requis par votre politique de conformité Sapin II. Par ailleurs, si vous travaillez dans un secteur réglementé (banque, finance, etc.), il est possible que vous deviez pousser plus loin les vérifications.
2. Choisir la solution technique la plus adaptée
Il existe sur le marché plusieurs solutions qui permettent de se connecter quotidiennement à la base SIRENE grâce à des API. Certaines plateformes proposent même un tableau de bord pour suivre l’état d’un portefeuille d’entreprises et des alertes paramétrables. Si vous avez une équipe informatique en interne, vous pouvez développer votre propre connecteur, en utilisant les données ouvertes de l’INSEE. L’important est de veiller à ce que la solution technique soit fiable, maintenue à jour et qu’elle respecte les normes de sécurité, surtout si des données sensibles sont manipulées.
3. Paramétrer les alertes et les seuils de vigilance
Une fois que vous disposez d’un accès automatisé à la base SIRENE, vous pouvez définir des règles pour chaque type de changement : changement de dirigeant, changement d’adresse, mise en liquidation judiciaire, etc. Pour chacun de ces événements, vous pouvez paramétrer une alerte (mail, notification sur un portail interne, etc.). De ce fait, si un changement survient, vous serez informé immédiatement et pourrez prendre des mesures en conséquence. Par exemple, vous pouvez instaurer un processus de révision contractuelle si un nouveau dirigeant est nommé, ou un gel des transactions si la société est placée en redressement.
4. Intégrer cette automatisation dans votre politique de conformité
Ce dispositif doit impérativement être documenté dans vos procédures internes. La loi Sapin II exige que le programme de conformité soit structuré et présenté clairement. De ce fait, vous devez formaliser votre procédure de vérification SIRENE quotidienne, expliquer comment fonctionnent les alertes, qui est responsable de leur traitement, et dans quels délais vous appliquez les mesures correctrices. Cette trace documentaire est essentielle pour justifier vos démarches face à une autorité de contrôle ou lors d’un audit.
5. Former vos équipes et veiller à ce que la communication soit fluide
Un excellent outil automatisé n’aura que peu de valeur si les collaborateurs ne savent pas comment l’utiliser ou pourquoi il existe. Il est donc crucial de faire de la pédagogie, de montrer en quoi le check SIRENE quotidien contribue à la protection de l’entreprise et comment réagir aux alertes. Des formations ciblées et une bonne communication interne encouragent chacun à se sentir acteur de la conformité, plutôt que de la subir.
6. Évaluer régulièrement l’efficacité du dispositif
Comme tout système, l’automatisation doit être évaluée et ajustée au fil du temps. Faites des tests réguliers pour vérifier que les alertes remontent bien, vérifiez que l’API ne rencontre pas de problèmes de connexion, mettez à jour les référentiels de risques si les règles légales évoluent. Une revue périodique permet d’assurer que vous restez aligné avec vos objectifs et les contraintes réglementaires en vigueur.