S’appuyer sur des sources fiables pour comparer la vitalité des codes NAF
Quand on parle de benchmark sectoriel, la fiabilité des données est primordiale. En effet, baser son analyse sur des chiffres obsolètes ou trop approximatifs peut conduire à des erreurs stratégiques. Pour éviter cela, n’hésitez pas à multiplier les sources :
1. L’INSEE :
Dans le cas des codes NAF, l’INSEE est une référence incontournable. Chaque année, l’institut publie des statistiques détaillées par secteur d’activité. Vous pourrez y trouver des données comme :
- Le nombre d’entreprises créées et radiées pour chaque code, permettant d’identifier les dynamiques d’entrées et de sorties.
- Les effectifs moyens ou l’évolution de l’emploi sur la période observée.
- Les agrégats de chiffre d’affaires par code, utiles pour mesurer le poids économique d’une catégorie d’activité.
En parcourant ces données, vous aurez déjà un aperçu de la croissance potentielle que recouvre chaque code. Par exemple, si vous constatez que les entreprises ayant un code NAF spécifique voient leur chiffre d’affaires augmenter de 10 % par an sur les trois dernières années, c’est un S.O.S du marché qui vous signale un potentiel certain.
2. Les organismes professionnels et syndicats :
De nombreux sindicats ou organismes de branche publient régulièrement des rapports sectoriels. Par exemple, si vous vous intéressez à la filière agroalimentaire, vous pourriez consulter les notes de synthèse d’Interfel ou d’Ania. Pour le secteur de la construction, le FFB (Fédération Française du Bâtiment) ou la Capeb diffusent parfois des statistiques intéressantes sur la répartition des artisans en fonction de leurs activités — ce qui peut correspondre à différents codes NAF.
3. Les chambres de commerce et d’industrie (CCI) :
Les CCI, ou les chambres de métiers et de l’artisanat dans le cas d’activités artisanales, sont également riches en informations. Elles organisent souvent des rencontres où l’on peut échanger avec des entrepreneurs qui partagent le même code NAF. Il est d’ailleurs possible d’obtenir conseils et rapports sectoriels adaptés à la région où vous comptez vous implanter.
4. Les plateformes spécialisées :
Certaines entreprises, par exemple Kompass ou Infogreffe, proposent des annuaires et bases de données classées par code NAF, avec possibilité de croiser des informations financières et juridiques. Ces sources complètent idéalement celles de l’INSEE et des syndicats, même si elles peuvent avoir un coût d’accès. L’investissement peut toutefois être rentable pour mener une analyse de qualité.
Utiliser plusieurs sources vous offrira une vision plus large et vous évitera de reposer votre stratégie sur des chiffres trop partiels ou trop optimistes. Gardez aussi à l’esprit que la temporalité compte : privilégiez des données récentes, et si possible, des séries historiques sur plusieurs années pour repérer les évolutions significatives.